Potpourri de mal rangement. Je suppose que je devrais souhaiter à tout le monde bonnes fêtes, mais pour être honnête j'aurais dû faire ça le premier décembre, sachant qu'Hanoucca a fini depuis une semaine ou mes repères temporels sont désaxés, et comme je ne fête ni Noël ni Hanoucca ce qui est triste parce que je n'ai rien à foutre de sympa en famille (amour, unité, tout ça) ces jours-là. J'ai l'impression que même si ma famille fêtait quelque chose par tradition ou croyance, ça serait de la poudre aux yeux et personne n'aurait envie d'être là. Une année, ma tante nous a invitées pour Noël ou le jour de l'an ; je me souviens que j'étais en train de regarder Fashion TV sur la collection de Chanel inspirée par la mer, tout ça, avec Karl Lagerfeld qui précisait qu'il fallait qu'on note qu'il avait évité les clichés.
Dieu merci (tic verbal, merci.), la ville organise des bouffes gratuites en fin décembre, et plusieurs fêtes de fin d'année. Je vais m'y pointer et peut-être rencontrer des gens qui étaient au collège avec moi et n'avoir rien à dire. Sympatoche. (J'ai réussi à déprimer la dernière que j'ai vue, en lui disant qu'à l'époque j'étais dépressée, ce qui nous a déprimées.)
Je sonne très pessimiste, mais l'idée de manger des galettes aux amandes gratuitement m'enthousiasme réellement. Je ne sais juste pas comment sonner joyeux sans mentionner ce qui n'est pas joyeux pour le contraste.
J'adore les décorations qu'ils mettent dans la rue en décembre, et le marché de Noël surtout qu'il y a eu peu de touristes cette année (comparativement à l'an dernier quand j'ai failli me faire écraser sous des doudounes parlantes, voir pétition contre les OGMs.)
Ce que j'aime le plus, c'est le fait que j'ai pu me promener hier toute la nuit et aucun naze condescendant n'est venu me dire de dégager parce que, rrrrm, « c'est dangereux. » Je suppose que ces sous-merdes se basent habituellement sur l'idée que même si t'as envie de te balader, tu n'as pas de raison valide (une raison valide validant l'agence que tu as sur ton corps !) mais rencontrer ta famille à Noël (= profiter de l'absence de tram pour t'amuser à marcher, courir, danser et
rouler sur les rails) est une raison suffisante pour ne pas rencontrer de raclure ! Par raclure, je veux parler d'eux, car c'est les premiers à te faire sentir que tu n'as pas le droit d'être physiquement violente ou d'avoir de réaction dans le cas où tu te fais agresser et
leurs stéréotypes de merde sont dangereux étant donné que ces raclures se basent dessus pour être violents et que si la personne se défend ça confirme leurs stéréotypes, même si ces stéréotypes frictionnent avec d'autres stéréotypes qu'ils ont. Ça tient ces idées reçues pour évidentes par elles-mêmes.
Et la plupart des gens qui vous agresseront effectivement (souvent le jour, jamais la gueule des agresseurs de leur imagination et presque toujours loin de l'endroit réputé dangereux !) se basent sur la version non-bienveillante de leurs stéréotypes et idées molles et au bout d'un moment tu en as marre.
Bref, la plupart des gens que j'ai croisé m'ont souhaité de bonnes fêtes ! Ce qui était rafraîchissant.
Il faut savoir que quand je suis sortie de chez moi, j'étais énervée, et je donnais des coups de pieds dans les biens publics (le béton ça tient, les poubelles moins, désolée

) et tout ça, mais qu'ensuite j'ai réalisé que je pouvais faire des trucs sur ces rails que je ne pouvais pas faire à ces heures-ci habituellement ! Sans mourir !
Et puis je pouvais pas dormir parce que j'étais trop excitée. Au bout d'un moment, j'étais de nouveau énervée, donc j'ai fait ça pour canaliser le truc, parce que 1. Je ne veux plus me cogner dessus 2. Il ne faut pas réveiller ma mère, c'est comme les gremlins et l'eau ou la nourriture ou que sais-je n'ayant pas vu les gremlins.
Donc, j'ai fait ça :
Puis j'ai lu des trucs sur le surréalisme, et cette photo de Leonor Fini :
Me fait penser à
celle-ci de Camil Tulcan :
Une fois bien fatiguée, j'ai fait un autre collage consumériste sur Polyvore, qui m'a encore plus donné envie de dormir :
Aussi, ça, rapidement au lieu de faire ce que je devrais faire :
Il y aurait plus, mais je garde ça pour plus tard ou ce billet va être trop long !