Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. L'anniversaire de mes 16 ans.
Ce n'est même pas amusant comme un film de John Hugues.
C'est ridicule.
Avant, à chaque anniversaire, j'avais l'impression qu'on me volait quelque chose.
Maintenant je m'en fous.
Parce que je n'avais rien pu faire de l'année, à cause de l'école et de ces choses-là.
J'ai pensé à un truc récemment : quand j'avais, disons, 10 ans, 13 ans, j'avais honte d'aller au rayon adulte de la bibliothèque de mon quartier. Je sentais qu'on m'observait. J'avais peur qu'on me pose des questions. On m'en posait.
Je ne pouvais être ici que pour un devoir stupide. « C'est pour l'école ? »
Donc, j'aurais honte, puisque ce n'était pas le cas. (cherchez pas l'erreur grammato-conjugale, c'est voulu)
Et j'ai pensé que si je n'avais plus honte, c'est parce que je m'étais améliorée.
Et j'ai compris que c'était faux, c'était juste que je savais que ça ne paraîtrait pas bizarre si maintenant j'allais dans ces saloperies de rayons. On n'allait plus me déranger.
L'un des livres les plus intéressants que j'ai lu à cet âge-là était L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime de Philippe Ariès.
Je devrais avoir honte de parler de ça.
Quand vous êtes un enfant, que vous montrez vos émotions, c'est un caprice, et si vous êtes un adolescent c'est que vous êtes en pleine crise.
Si vous êtes une femme, c'est que vous avez vos règles ; et, si vous êtes un homme, c'est que vous êtes une tapette.
On n'a pas le droit de se plaindre des plus petites choses qu'on a vécu ou même des plus grosses. Ils voudraient bien faire passer une loi contre ça, mais comme ils ressentent tous des émotions, ils préfèrent éviter au cas où ils auraient besoin de se confier. À ce moment-là, je me moquerai d'eux.
(ah ah, je vous ai eu, elle raconte qu'elle est amoureuse, et je vais pas continuer en analysant cette pièce ou que sais-je parce que je l'ai pas lue) Je ne suis pas une vraie féministe moi-même parce qu'on me taperait dessus si je l'étais, mais ça m'i
Tracked: Dec 07, 23:46